Dehors il faisait froid
Il pousse de peine la porte sale du club
Où derrière la nuit s’affuble
D’un épais manteau de givre
La rue qui brille douleur qui s’ravive
Alors que dehors il fait froid
Alors que dehors rien à faire
Alors que dehors rien à y perdre
L’automne qui pleurs
sur le repos des fleurs
L’automne qui fouette
Lui rappelle sa défaite
Une seringue jetée au hasard
Le nœud dénoué pour le départ
L’espoir gisant dans l’fond des yeux
Un soir de plus en terre de feu
La crise se calme dans sa poitrine
Dernier regard dans la vitrine
Reflet brisé d’un homme nouveau
Visage blafard couvert de pluie
Les rats s’enfuient dans l’ombre
Pendant que son corps s’effondre
Il étais en quête de quoi
il étais en quête de toi
Il est le martyre ressuscité des morts
Il est sur terre, ange de lumière
Le Seigneur souffle sur ses douleurs
À travers sa chair le miel fait son oeuvre
mieux vaut rentrer chez soi
Retrouver son lit froid
Reposer son âme vagabonde
Laissé pour contre un pied dans la tombe
Sans domicile fixe à la recherche d’un cœur à louer
Un peu comme le clochard dans un monde abandonné
Il repasse en mémoire des souvenirs déchu
Le vide l’aspire vers un espace connu
Dans ses poches crevées d’illusions
Un jeton de bus, un coupon pour le million
Une dernière dose avant le repos
Une dernière dose pour être frais et dispos